L’intersection de l’art et de la science a suscité une fascination et curiosité d’autant plus grandissante que la science, discipline relativement jeune, occupait une place de plus en plus importante dans notre monde et dans nos vies. À l’aube du XXIe siècle, les formations qui embrassent ces deux domaines sont de plus en plus plébiscitées. Elles invitent à repenser les frontières traditionnelles de la connaissance et ouvrent un dialogue riche entre créativité et rigueur.
Cependant, ces parcours interdisciplinaires suscitent également des interrogations : comment conjuguer esthétique et précision ? Quel espace pour le scientifique dans l’artistique et dans l’art. Cet article explore la dynamique et les enjeux des formations alliant art et science.
Licence Arts plastiques parcours Esthétique et Sciences de l’Art
La Licence « Arts plastiques parcours Esthétique et Sciences de l’art » est une offre exclusive de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Dispensée à l’École des Arts de la Sorbonne, elle se démarque par sa dualité entre philosophie de l’art et sciences humaines relatives à l’art.
Elle complète idéalement des parcours en Arts plastiques, Design, Cinéma, Histoire de l’art, Philosophie, entre autres. Les enseignements, organisés en cours magistraux et travaux dirigés, sont répartis sur deux jours consécutifs, couvrant des sujets comme la théorie esthétique, la sociologie de l’art, la philosophie générale, ou encore la psychologie de la création.
Les étudiants bénéficient également de cours de langues et peuvent gagner des points supplémentaires grâce aux activités physiques, sportives et culturelles. Cette licence est destinée autant aux étudiants en formation initiale qu’à ceux en reprise d’études.
Master Arts parcours Sciences de l’Art
A Saint-Etienne, le Master « Arts parcours Sciences de l’Art » invite les étudiants à se plonger dans une thématique de recherche personnelle tout en étant encadrés par un directeur de recherche. Ce parcours se centre sur l’analyse d’œuvres contemporaines pour en extraire les dimensions esthétiques et sociétales. Pour ce faire, l’étudiant identifie des sources, s’adonne à de vastes lectures et adopte une méthodologie rigoureuse.
Cette formation est conçue pour ceux qui aspirent à des carrières en recherche, enseignement, critique ou médiation artistique. Pour être admissible, les candidats doivent posséder une licence Arts Plastiques pour le M1 et un master 1 Arts Plastiques pour le M2. L’acceptation est également conditionnée par l’approbation d’un projet de recherche personnel.
Les étudiants d’autres disciplines peuvent postuler via un dossier spécifique. Les diplômés trouvent des opportunités dans la fonction publique, les musées, les galeries d’art ou les agences de communication, entre autres.
Art et science : une alliance harmonieuse
L’art et la science, bien que souvent perçus comme opposés, célèbrent de plus en plus leur mariage. Ainsi, des plateformes créatives aux expositions, les initiatives foisonnent pour mettre en lumière leur symbiose. Donnons en ici quelques exemples parlants :
Le 27 septembre 2017, un bras robotique a scellé un partenariat entre l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD) et l’École Polytechnique, réaffirmant les liens entre ces deux mondes.
Egalement les artistes, tels que Hicham Berrada, se sont souvent inspirés des avancées technologiques, de la photographie à l’informatique, pour créer. Ces disciplines, bien qu’apparemment divergentes, ont trouvé une harmonie. Les artistes intègrent des éléments tels que la philosophie, l’histoire, la littérature, et de plus en plus, les sciences.
La science, en retour, a produit des images et des visualisations qui semblent appartenir aux galeries d’art. Par exemple, les photos de la NASA trouvent leur place dans des événements comme la foire Paris Photo.
La collaboration entre les artistes et les scientifiques a encore été encouragée par des institutions telles que le Fresnoy à Tourcoing et le Lab de Google à Paris. Des projets notables ont ainsi pu brouiller les frontières entre art et science, remettant en question la séparation traditionnelle et le supposé cloisonnement entre les deux.
Enfin, pour clore ce panorama, des intellectuels comme Bruno Latour et Donna Haraway célèbrent l’intersection de l’art et de la science. En utilisant les outils scientifiques, les artistes redéfinissent leurs implications, offrant une perspective unique sur les innovations actuelles.